Faire un choix. Au pied du mur, il faut se décider.
D’autres diront que c’est là où l’on voit le mieux le mur. Notre indécision se portait sur le salon que nous allions couvrir. Il y a pire comme problème. Le salon de la moto à Lyon ou le Tours Moto Show ?
Jusqu’à la dernière minute le cœur balançait, accompagné de cette petite voix nous rappelant la déception (toute relative) du salon parisien.
Lyon sera couvert par toute la presse, nous optons donc pour le Tours Moto Show qui offre un programme très intéressant.
Le mail est envoyé, une fois dans les tuyaux nous attendons sagement la réponse de l’équipe Presse.
Vive comme l’éclair, Sophie Maquignon Bosseboeuf nous accréditait dans l’heure et nous la remercions de son efficacité.
Flagorneries ? Non, il faut savoir remercier et être courtois avec les gens qui permettent de bosser sérieusement. La rencontre avec les Tourangeaux et Tourangelles s’annonce bien.
Le Tours Moto Show est plus anonyme que le salon lyonnais mais pas inintéressant. L’affiche est belle, les concessionnaires font le déplacement et le FIM Maxxis Superenduro est présent.
Notre principal but était d’aller à la rencontre des concessionnaires 3 roues, sans négliger le programme non minimaliste de l’évènement.
Les sceptiques diront que ça brille moins qu’à Paris, Lyon ou Marseille… C’est vrai ! Il y a moins de concessionnaires et de constructeurs représentés… Certes !
Une évidence, ce n’est pas un « grand » salon de la moto. Pas un salon avec des lights ultra puissante, le show sur chaque stand et ces jeunes femmes rendant amicalement nos sourires benêts.
Une fois le deuil du podium avec plateforme tournante, des spots et des écrans géants, des salon VIP pour les industriels et d’hôtesses aux mensurations non biblique. Je vous rassure, que tout ce déroule aussi bien qu’ailleurs.
Nous sommes dans l’artisanal. Le Tours Moto Show met en avant le concessionnaire de proximité sans vous vendre la communication sous-jacente du constructeur. Le dossier de presse est à l’image du salon. Exit le chichi graphique et les reliures incroyables, mais il renferme du lourd, du copieux, de la mécanique comme on l’aime.
Commençons par l’entrée, 5€. Où est l’arnaque ?
Le vendredi soir le salon est gratuit, tout comme le Hall du Superenduro !?
Le samedi avec 5€, on passe du Hall tatouage au Hall exposants motos/accessoires et même aux qualifications du Superenduro !!??? WTF !! Au prix d’un café parisien vous avez accès à un salon regorgeant de petites pépites.
Reflex d’auto défense du subconscient. Notre accréditation nous laissait un accès à tout gratuitement mais nous étions accompagnés par des visiteurs aux entrées payantes. Pas d’entourloupe, on paie tous un peu. Nos amis(es) ont pu passer la journée du samedi à discuter avec les concessionnaires, prendre des rendez-vous pour des essais, regardez les qualifications Prestige et filer se faire tatouer.
Les visiteurs ayant fait leur fond de tiroir peuvent même parcourir une centaine de référence de véhicules d’occasions, contrôlés et certifiés. Jouissif !
La finale du samedi est payante. Les bonnes choses ont une fin et il était envisageable qu’une finale mondiale et ses 4h de show coûtent un billet. Il était de 46€ plein tarif, mais assis.
A ce tarif on arrête de faire chanter Madonna dans les stades et collez nous une manche au stade de France.
Les sceptiques diront que les stars du plateau seront absentes de l’événement. Question de prestige.
FINAAALE ! Il faut le dire comment !? Les têtes d’affiche sont présentes. Vous êtes friand du style polonais ? Taddy Blazusiak est là.
Le Superenduro n’est pas un sport assez « fun » ? Pas de soucis, passez les portes et vous découvrirez Matt Mekatrix le stunteur drifteur. En 2013 nous sommes passés à deux doigts de vous le faire découvrir en collaboration avec BlackStuntProd.
Le décor est planté, les premières impressions sont bonnes et malgré le manque de paillette le spectacle est là.
Revenons sur les exposants. Coté 3-roues nous avons eu l’occasion de revoir Frederic Bussereau avec qui nous avions déjà partagé l’évènement du Grand prix d’Amérique Paris-Vincennes en 2013.
Présent à son poste, il présentait un Rewaco RF1-GT et un RF1-LT2 sur le stand et une moto-trike (bike-conversion) Intruder 1800cc.
L’ambiance est décontractée, les visiteurs viennent se prendre en photo à côté des machines détournant leur intérêt du stand Ducati l’espace de quelques minutes.
Geo du site « le-bon-site.fr » rejoint le stand. Nous profitons de son passage pour parler librement du match Boom-trikes/Rewaco. Un vaste sujet que nous aborderons cet été.
A l’opposé, Can Am aussi fait le déplacement pour le Tours Moto Show. Christian Hervet n’a presque pas besoin de se présenter dans les salons tellement la communication canadienne a fait le tour de France.
Il y a quatre ans, les non-initiés ne savaient pas ce qu’était un trike. Depuis, tout le monde sait ce qu’est un Can Am Spyder. Fort, non !?
Un stand simple et bien disposé, proposant d’admirer les Spyder RS, RT et ST-S. Les Spyders étaient entourés par les gammes quad et jet-ski.
Les motards et les trikers passent aussi par la case relooking. Certains préfèrent le cuir et c’est là que Trike Paradise opère. Un des plus gros revendeurs d’accessoires vestimentaires pour biker. Des milliers de références sur le site, de quoi ravir les plus exigent.
Côté Tatouage, nous ne connaissions aucun des tatoueurs présents. Au lieu de chercher le plus réputé, où celui de la région, nous avons décidé d’y aller au coup de cœur.
A partir du moment où le tatoueur fait le déplacement, paie son droit d’exposer, nous ne pouvions pas favoriser un tatoueur même Tourangeau.
Une fois décidé, nous nous sommes perdus entre les box à la recherche du stand coup de coeur, un avis forcément subjectif.
C’est Mimi Von Pink d’Aurillac qui a retenu notre attention. Après avoir rodé autour du box, observé son travail, regardé les planches et surtout son contact facile avec les clients et passionnés(es), c’est elle et Miguel qui nous ont séduit. Une ambiance acidulée camouflée dans le doux enrobage d’un cup cake. Le shop propose un site intéressant, stylisé et plein de subtiles astuces de présentation.
Un compte Instagram est associé au site web pour ceux qui souhaitent suivre Mimi Von Pink.
Miguel s’est démarqué par son côté détendu, un graphisme coloré et précis révélant une grande qualité. Passez sur sa page facebook, ça vaut le détour.
Parcourir les Halls donne faim. Là aussi nous sommes loin des tarifs exorbitants du Parc des expositions de Paris. A Tours, pour 7€ nous avons eu le droit à une boisson et un sandwich n’ayant rien à envier à son homologue le Kebab. Tellement copieux que dans nos souvenirs seul le Kebab de Montparnasse, à la sortie de la séance de Matrix, avait réussi à nous repaître de cette façon. Matrix ? Oui, ça remonte.
Le ventre plein, il est temps de s’attaquer au Superenduro. Qualification des juniors, des femmes puis de la classe Prestige. Les femmes manquaient cruellement de compétitrices (par rapport aux hommes), le niveau des françaises était un cran en dessous de Daniels et Gomez.
Si les chutes ont permis un mano à mano intéressant il faut reconnaitre que les anglaises ont survolé le débat, arbitré par l’espagnole Sandra Gomez.
N’étant pas spécialiste de la discipline nous vous épargnerons une quelconque analyse. Elle serait forcément vide de sens, alors que nous participions à notre premier Superenduro.
Un bon déplacement qui a permis de discuter avec des artistes et des concessionnaires sans les bousculades de certains salons. Il reste des emplacements à prendre pour rendre ce rendez-vous encore plus captivant. La partie occasion est conséquente et mériterait un hall à elle seule.
Ce Tours Moto Show 2014 a tout pour devenir un évènement français incontournable s’il garde la finale du Superenduro qui a été une belle surprise.