Les trikes sont de retour en ville !
Devine qui vient de rentrer aujourd’hui
Ces gars aux yeux sauvages qui étaient partis
Ils n’ont pas vraiment changé, ils ont beaucoup à dire
Mais mec, je pense toujours que ces types sont fous […]
Ces sacrés irlandais de Thin Lizzy avaient raison. « The boys are back in town ». Mais dans quelle ville sont-ils revenus ? Est-elle la même ville qu’ils ont quitté ?
Les berges du lac ont été convoitées dès le néolithique. Elles y ont vu des groupes de paysans s’installer et écrire les premières pages de l’histoire d’Aix-les-Bains. Leurs maisons sur pilotis seront classées au patrimoine de l’Unesco et le lac qu’ils ont choisi pour s’installer se verra être une des voies navigables les plus importantes de l’antiquité romaine.
La ville se redessine en 1739 en orientant son activité vers le thermalisme sous l’impulsion du roi Victor Amédée III. De nos jours, on y voit des hôtels, des thermes, des bateaux de plaisance, des avions de tourisme et des villas de villégiature.
La ville se redessine en 1739 en orientant son activité vers le thermalisme sous l’impulsion du roi Victor Amédée III. De nos jours, on y voit des hôtels, des thermes, des bateaux de plaisance, des avions de tourisme et des villas de villégiature.
La question qu’on pourrait se poser : comment une ville née loin de l’industrie du XIXe siècle (souvent bruyante et crasse), autorise des marginaux aux 3-roues ressemblant à Mad Max, à s’installer au cœur de sa cité ?
La réponse est en partie dans son ADN. Résumer Aix-les-Bains à ses thermes et à son ambiance de village, c’est oublier la programmation rock de la ville : Ours en scène, Musilac et Les voix des Alpes. A minima, ces trois dates tranchent avec l’idée qu’on peut se faire de la ville. N’est-ce pas également l’héritage d’Alphonse De Lamartine ? Vivre et transformer une passion, un amour, de la tristesse puis de la mélancolie en force créatrice ? N’y a-t-il pas plus passionné que ces gens aux montures spéciales et au cœur de rockeur ! ? Ces trikers-euses sont définitivement à la bonne place dans cette ville. Nous retrouvons cette identité dans la recherche effrénée de liberté au guidon de leur machine, tout en étant plongé dans les rifles de la meilleure bande originale de leur vie.
Sans nul doute, à travers ses choix, la ville d’Aix-les-Bains honore son héritage en cassant les codes qui pourraient lui être attribués. L’espace de quelques nuits, elle redevient l’élégante rebelle qui ne subit plus l’assaut des badauds mais qui sonne le cor d’une charge romanesque, celle de ces pilotes tous droits sortis d’un film. Au diable le « qu’en-dira-t’on », la ville veut se sentir vivante.
Les festivals musicaux et l’accueil de ce rassemblement de 3-roues ne sont que le reflet de l’ouverture culturelle qu’offrent la ville et la région. Sous leurs airs de marginaux qui sont ces hommes et ces femmes en trike, bike-conversion, side-car et autres étrangetés ? Ils ne sont rien de plus que toutes les catégories socioprofessionnelles que vous pouvez connaître. Comme dirait le président de la République, vous y croiserez « les gens qui réussissent et ceux qui ne sont rien ». Contrairement à l’avis du Président, la différence s’arrête au premier tour de roues. Que vous ayez une machine à 70 000 € ou à 5 000 €, tout le monde s’en fout ! La seule chose qui compte, c’est la route que vous faites et votre état d’esprit.
On peut parfois déceler sur leur monture une partie de leurs histoires, leurs inspirations, leurs idéaux et leur sens artistique à la manière dont ils ont personnalisé leur tricycle.
Ces cavaliers venus de toute l’Europe ont souvent innové en améliorant ou en fiabilisant leur monture. Poussant les constructeurs à cranter au niveau supérieur car quelques modèles souffraient de pannes ou d’une conception un peu hasardeuse.
Les constructeurs ont fait preuve de débrouillardise en récupérant les moteurs et les boîtes de vitesses provenant de l’automobile, puis ils ont innové comme GG Technik avec le Taurus ; Rewaco qui a développé en 2014 un trike électrique RF1 LT E-trike flash, Boom-Trikes et son Hayabusa Hardcore, JLM Concept cars avec le trike Cobra (qui se nomme le modulable) et le fameux Trike Hayabusa ; Side-Bike et leurs incroyables Zeus et Celtik ; l’artiste avec Ludovic Lazareth et ce mythique Triazuma (et d’autres concepts 3-roues), et pour finir Aptera Motors aux États-Unis, qui lance l’Aptera son 3-roues électrique à coque solaire. Le trike fourmille d’idées, de propositions et de gens volontaires. La famille du 3-roues comprend plusieurs catégories, ce qui représente un vivier intéressant pour la mobilité de demain.
Les constructeurs ont fait preuve de débrouillardise en récupérant les moteurs et les boîtes de vitesses provenant de l’automobile, puis ils ont innové comme GG Technik avec le Taurus ; Rewaco qui a développé en 2014 un trike électrique RF1 LT E-trike flash, Boom-Trikes et son Hayabusa Hardcore, JLM Concept cars avec le trike Cobra (qui se nomme le modulable) et le fameux Trike Hayabusa ; Side-Bike et leurs incroyables Zeus et Celtik ; l’artiste avec Ludovic Lazareth et ce mythique Triazuma (et d’autres concepts 3-roues), et pour finir Aptera Motors aux États-Unis, qui lance l’Aptera son 3-roues électrique à coque solaire. Le trike fourmille d’idées, de propositions et de gens volontaires. La famille du 3-roues comprend plusieurs catégories, ce qui représente un vivier intéressant pour la mobilité de demain.
Toutes ces différences vont proposer un pêle-mêle de 3-roues stationnées sur la rive du lac du Bourget. On sait par avance qu’ils peindront une toile à l’aspect et aux couleurs d’un soir d’été. Les peintures bleues pailletées de chez Boom-Trikes, l’orange et le vert acidulé de Rewaco, les chromes des échappements trucker, le jaune des Spyder Can Am ou les différentes nuances des selleries cuirs de chez Vanderhall et Morgan, composeront cette aquarelle.
Côté organisation, ça ne sera pas facile mais les hommes et les femmes aux commandes connaissent leur partition. Aix-les-Bains accueille des trikes depuis 2013, où ils défilaient pour la première fois sur l’hippodrome de Marlioz sous l’impulsion de Lietti Gilles qui souhaitaient accueillir une jeune fédération, celle des Trikers de France.
C’est d’ailleurs ce week-end-là qu’on y verra pour la première fois le drapeau des « Brothers of the third wheel ». La ville deviendra le point de ralliement de l’association BTW-France en organisant tous les deux ans un grand festival au même endroit que cette année. Aujourd’hui, l’équipe organisatrice a changé en passant la main à l’association Trike’Fest. Le fil rouge de la décennie reste l’organisateur Lietti Gilles qui souhaite poursuivre l’aventure en indépendant, soutenu d’une nouvelle équipe afin de continuer à réunir un maximum de trike venant de toute l’Europe.
C’est d’ailleurs ce week-end-là qu’on y verra pour la première fois le drapeau des « Brothers of the third wheel ». La ville deviendra le point de ralliement de l’association BTW-France en organisant tous les deux ans un grand festival au même endroit que cette année. Aujourd’hui, l’équipe organisatrice a changé en passant la main à l’association Trike’Fest. Le fil rouge de la décennie reste l’organisateur Lietti Gilles qui souhaite poursuivre l’aventure en indépendant, soutenu d’une nouvelle équipe afin de continuer à réunir un maximum de trike venant de toute l’Europe.
Ce festival trike souhaite devenir le plus gros organisé en France. La barre est haute car la Synergie des Bayoux reste une référence dans la tête des trikers et l’hivernale des Millevaches est le Saint-Jacques-de-Compostelle des side-caristes. Réaliser et réussir ce défi demande une organisation au cordeau et une capacité à faire circuler tout ce beau monde sans trop de difficulté. Le site d’accueil, c’est : 40 000 m2 de surface dédiée aux trikes avec un grand parking de stationnement et d’expo, un espace ladies, un showroom et trois scènes musicales… Sans parler des fondamentaux de tout bon rassemblement : la tortore et la petite mousse !
A cela s’ajoute la « Night parade » le samedi 1er à 22 heures. Ce moment va être un bordel sans nom ! Je suis déjà pressé d’y être !
A cela s’ajoute la « Night parade » le samedi 1er à 22 heures. Ce moment va être un bordel sans nom ! Je suis déjà pressé d’y être !
Il faut également parler des professionnels qui ont déjà confirmé comme : Pitbull Shop, Feeldrop, Busato by Chossade, Authentics Dreams, Scandlap Explorer, Munay Expérience, Longhorn Shop 66, Kerozen, JLM Concept Cars, US Motors & Bikes, Isotec, Raytag, Rewaco…
Des constructeurs, des monteurs, des concessionnaires, de la sape, de la joaillerie et un florilège de pro que je ne connais pas encore.
Je conclurai en vous disant que ce festival bénéficie d’un atout de taille. Le cadre ! Les balades autour du lac, dans les montagnes et les escapades qu’il est possible de faire dans la région sont des points forts à mettre en avant. Ce n’est pas la première fois que je vais traîner mes appareils photos sur les routes du coin et j’ai hâte d’y retourner.
On va y retrouver des potes, une ambiance et on pensera à ceux qu’on a vus pour la dernière fois à Aix-les-Bains. Ceux qui nous ont quittés entre-temps, ceux qu’on pensera reconnaître dans la foule et les souvenirs qu’on contera à chaque coude levé. Il existe des vidéos de tous les moments à Aix-les-bains. Il faudra un jour remonter tout ça en faisant attention à mettre des audios libre de droit, ça évitera de se faire striker les vidéo sur Youtube.
On va y retrouver des potes, une ambiance et on pensera à ceux qu’on a vus pour la dernière fois à Aix-les-Bains. Ceux qui nous ont quittés entre-temps, ceux qu’on pensera reconnaître dans la foule et les souvenirs qu’on contera à chaque coude levé. Il existe des vidéos de tous les moments à Aix-les-bains. Il faudra un jour remonter tout ça en faisant attention à mettre des audios libre de droit, ça évitera de se faire striker les vidéo sur Youtube.
À mon retour, il sera difficile d’être objectif dans mon compte rendu, même si je reste sincère dans la démarche. Car une partie de ma vie est liée à tous ces rouleurs. À ceux qui étaient à Commentry, aux copains de Florange, ceux des Trikers-de-France, des Trikers Fous, de Trike Attitude Varreddes et des BTW-France. Au même titre que les side-caristes de « la main au panier » (devenue France Side-car compétition), et tous les coureurs qui nous ont accueillis. N’attendez pas que je note le rassemblement, mon jugement sera forcément biaisé. Attendez-vous que je narre ce festival comme une aventure, avec son lot de galères et de rencontres. Et comme toutes aventures, qu’elles soient compliquées ou non, ça reste un moment à vivre. En attendant ce jour, je vous souhaite à tous une bonne préparation, une bonne route et rendez-vous le 31 mai 2024 !